Dans cette section, nous verrons comment la nécessité de mettre en œuvre des changements entraîne la réalisation de projets.
Pour survivre et réussir, les organisations doivent équilibrer deux impératifs parallèles concurrents.
L’impératif numéro un est de maintenir le bon fonctionnement des opérations courantes. Après tout, c’est de là que vient l’argent. En produisant et en commercialisant des produits et services existants auprès de ses clients actuels, l’organisation crée de la valeur et gagne l’argent dont elle a besoin pour poursuivre ses activités.
Cependant, dans un environnement concurrentiel, continuer à vendre les mêmes produits aux mêmes clients et à fabriquer ces produits toujours de la même manière n’est pas soutenable. Les concurrents nous surpasseront si nous ne nous améliorons pas.
L’autre impératif est donc de transformer en permanence les opérations actuelles en renforçant les capacités de création de valeur pour rester en activité sur le long terme.
Comment fait-on cela ? Eh bien, les projets sont les moyens classiques par lesquels nous créons les artefacts et les conditions qui produisent les changements nécessaires.
Quel que soit le déclencheur du besoin de changer, pour faire passer une organisation de son état actuel à un état futur, nous aurons besoin de nouveaux processus, de nouvelles capacités, de nouveaux services, de nouveaux produits ou même de nouvelles attitudes, croyances et comportements.
Cela étant, pour créer ces éléments uniques nécessaires au changement, nous mettons en place des organisations temporaires appelées « projets ». Temporaire, car une fois que le livrable souhaité aura été livré à l’organisation, ce projet particulier prendra fin et ses participants pourront passer à un autre engagement.
La justification d’entreprendre un projet est normalement documentée dans une « analyse de rentabilisation », ou « business case » comme on l’appelle en anglais. C’est un document qui recueille les informations dont la direction de l’organisation a besoin pour juger si un projet est souhaitable, faisable et réalisable, et, par conséquent, s’il vaut la peine d’y investir. Nous approfondirons la notion d’analyse de rentabilisation dans une leçon ultérieure.
En résumé :